Serse / Xerxès – G.F Haendel

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Compositeur Georg Friedrich Haendel
Librettiste Nicolo Milato, révisé par Silvio Stampiglia
Genre Opéra en 3 actes
Création à Londres le 15 avril 1738
Personnages Serse (Xerxès), roi de Perse (mezzo-soprano), Arsamene, frère du roi (mezzo-ssoprano ou contre-ténor), Amastre, princesse d’Egypte (mezzo-soprano), Ariodate, général des troupes perses (basse), Romilda, fille d’Ariodate (soprano), Atalanta, soeur de Romilda (soprano), Elviro, serviteur d’Arsamene (baryton)
Argument

A la cour du roi Xerxès, en Perse

Acte I

L’ouverture, lente, puis rapide, qui se termine par une gigue, mène directement à Ombra mai fu, l’un des airs les plus célèbres qui aient jamais été écrits. Connu autrefois comme le célèbre « Largo de Haendel », cette sanctification victorienne ne rend pas justice à cet air de caractère glorieux (apparemment inspiré de l’ouvrage de Bononcini de 1694) : Xerxès (mezzo-soprano) apostrophe bizarrement un arbre de son jardin sur un thème simple et dépouillé, extrêmement facile à mémoriser.
Arsamene (mezzo-soprano ou contre-ténor) et son serviteur Elviro (baryton), toujours ronchon, arrivent à temps pour entendre la sinfonia qui annonce l’air en coulisse de Romilda (soprano), dont est épris Arsanene. Elle chante de façon charmante les victimes de l’amour, dont la moindre n’est pas Xerxès, qu’elle a vu adresser un chant sincère à un simple platane ; Xerxès arrive et semble transporté par la voix de Romilda. Le deuxième air de Rosmilda (« Va godendo vezzoso e bello ») comporte un accompagnement avec deux flûtes.

Arsemene sera l’ambassadeur chargé d’annoncer le nouvel amour de son frère, ordonne Xerxès dans un air charmant dont le thème est repris par Arsamene pour exprimer des sentiments exactement opposés (sa confiance en l’amour que lui porte Romilda). Arsamene prévient Romilda des intentions de Xerxès et la tournure que prennent les événements intrigue Atalanta (soprano) qui est elle-même amoureuse d’Arsamene (arietta). Romilda repousse les avances de Xerxès qui, trouvant qu’Arsamene n’a pas rempli sa mission, le bannit de son royaume. Arsamene déplore la nouvelle situation dans un air magnifique (« Meglio in voi col mio partire ») et, languissant d’amour, Xerxès s’adresse sans résultat à Romilda sur une musique à peine moins sérieuse. Dans un air d’une simplicité touchante, Romilda affirme qu’elle est àl’abri des tentations.
La princesse Amastre (mezzo-soprano), fiancée bafouée de Xerxès, entre en scène et chante un air résolu qui sied au déguisement militaire qu’elle a adopté ; elle observe Xerxès qui félicite son général victorieux, Ariodate (basse), auquel il promet que sa fille Romilda épousera un membre de la famille royale. La philosophie simpliste d’Ariodate consiste à ne jamais poser de questions et il l’expose dans un air plein de complaisance. Xerxès célèbre la force de son nouvel amour dans un air da capo (« Più che penso »).

Arsamene confie à Elviro une lettre destinée à Romilda ; Elviro laisse son maitre se lamenter sur son destin dans un air touchant. Amastre, quant à elle, considère sa situation avec vigueur, jurant de se venger de son fiancé infidèle.
Affrontant Romilda, Atalanta lui parle de « ton Xerxès », mais Romilda refuse d’écouter les insinuations de sa soeur sur l’infidélité d’Arsamene (« Se l’idol mio »). Atalanta a momentanément le dernier mot, achevant l’acte par une exposition longue et convaincante de la philosophie de sa soubrette : en amour comme à la guerre, tout est bon (« Un cenno leggiadretto »).

Acte II

Elviro, déguisé en marchand de fleurs, chante des bribes de chansons des rues et va porter la lettre d’Arsamene à Romilda ; mais il s’arrête pour informer Amastre de la passion de Xerxés pour Romilda. Amastre vitupère contre son fiancé ; Elviro se laisse facilement convaincre de confier à Atalanta la lettre d’Arsamene, Atalanta lui promettant de la remettre à Romilda. L’intrigue se complique lorsque Atalanta rencontre Xerxès : elle lui donne la lettre en prétendant qu’elle lui est adressée à elle et qu’Arsamene fait semblant d’aimer Romilda ; mais, dans un air charmant, elle assure au roi qu’Arsamene continuera à le nier.
Xerxès saisit sa chance et montre la lettre à Romilda qui semble croire qu’elle était adressée à Atalanta ; mais elle continue à rejeter les avances du monarque. Il réagit avec passion dans un grand air (« Se bramate d’amar »), plein de douleur et de tristesse. Une fois seule, Romilda se laisse mélodieusement aller à la jalousie, mais Amastre prend son cas encore plus au tragique et seule l’intervention d’Elviro l’empêche de se donner la mort. Elviro raconte au malheureux Arsamene ce qu’il a appris d’Atalanta, c’est-à-dire que Romilda a cédé à l’importunité de Xerxès. Le chagrin d’Arsamene est manifestement authentique (« Quella che tutta fe »).

Xerxès vient avec Ariodate inspecter le célèbre pont, mais Arsamene, pleurant toujours sous le choc de son amour bafoué, poursuit ses lamentations jusqu’à ce que Xerxés le découvre et lui proclame son intention de lui pardonner mais aussi de l’unir à la femme qu’il aime (et qu’il croit être Atalanta !). Malgré son désappointement, Arsamene reprend courage dans la nouvelle situation et continue à exprimer sa confiance à la fois dans son amour pour Romilda et dans le fait qu’il est partagé(« Si, la voglio »). Atalanta refuse le conseil de Xerxès qui lui dit d’oublier Arsamene, mais Xerxès parvient à se convaincre de ce que l’on peut trouver un certain réconfort dans la situation précaire de l’amoureux qui ne sait pas s’il doit espérer ou non.
Elviro assiste à l’orage et le pont se disloque sous l’assaut des vagues. Xerxès, surpris par Amastre, déplore dans un duo l’aiguillon de la jalousie, Xerxès soupirant pour Romilda, Amastre pour Xerxès, situation dramatique à la fois complexe et pleine d’ironie. Amastre, sans se faire remarquer, voit Xerxès effectuer une nouvelle tentative de séduction sur la personne de Romilda, mais Romilda résiste et lorsque Amastre, déguisée en soldat, se présente comme son alliée, la garde intervient sur ordre de Xerxès. Romilda la fait libérer et Amastre quitte Romilda. L’acte se termine avec une splendide célébration de la constance de l’amour de Romilda pour Arsamene.

Acte III

Romilda et Arsamene forcent finalement Atalanta à admettre son plan tortueux, mais elle se tourne allégrement vers l’avenir, à la recherche d’un nouvel amour (« No, se tu mi sprezzi « ). Xerxès tire avantage de la présomption de Romilda qui a libéré ce qu’il croit être un jeune soldat et Romilda va jusqu’à accepter de l’épouser si son père y consent. Xerxès chante sa joie dans un air d’une élégance pleine de confiance ; mais Arsamene se retourne avec colère contre Romilda qui annonce son intention de mourir, laissant Arsamene déplorer son destin solitaire dans une musique très poignante (« Amor, tiranno Amor »).

En termes qui s’avéreront par trop imprécis, Xerxès annonce à Ariodate que sa fille sera bientôt fiancée à un homme du même rang que le roi lui-même. Ariodate çomprend que Xerxès parle ainsi de son frère Arsamene et se réjouit de cet honneur. Pour sa part, Xerxès tente de pousser son avantage auprès de Romilda, mais elle lui avoue qu’elle a été embrassée par Arsamene et parvient à lui faire douter de sa vertu. Xerxès ordonne immédiatement aux gardes d’exécuter Arsamene. Romilda, désespérée, demande son aide à Amastre qui lui donne une lettre.

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Georg Friedrich Haendel


Georg Friedrich Haendel (23 février 1685, Halle – 14 avril 1759, Londres) fut un compositeur d’origine allemande, naturalisé britannique. Devenu citoyen britannique il se nommait lui-même George Frideric Handel.
Son nom connaît plusieurs graphies : en allemand, Händel peut (en transcription du umlaut) aussi s’écrire Haendel (orthographe souvent préférée en français) et, après son installation en Angleterre, l’intéressé l’écrivait sans tréma : Handel, qui est la manière retenue par les anglophones.

Son père, Georg Händel, né en 1622, était un chirurgien-barbier de confession luthérienne 2 qui, devenu veuf en 1682, se remaria l’année suivante avec Dorothea Taust, fille d’un pasteur de trente ans plus jeune que lui. Georg Friedrich fut leur premier enfant, aîné de deux sœurs, Dorothea Sophia née en 1687 et Johnna Christiana, née en 1690. 3
Son père rêvait pour lui d’une carrière de juriste, quoique l’enfant montrât des dons précoces pour la musique. Au contraire, sa mère favorisait ses dispositions et sa tante lui offrit une épinette. À contrecœur, le père lui fit prendre des cours auprès de l’organiste Friedrich Wilhelm Zachow qui lui donna une éducation musicale complète ; il apprit à jouer du clavecin, de l’orgue, du violon, du hautbois. Il se mit très tôt à composer des œuvres instrumentales et vocales.

En 1697, un séjour à Berlin le mit en contact avec la cour du roi de Prusse qui reconut ses dispositions pour la musique, mais il revint à Halle à la demande de son père, qui mourut quatre jours avant son retour. Pour respecter la volonté paternelle, il poursuivit ses études juridiques, tout en continuant sa pratique musicale.
Vers 1702, il fut engagé à la cathédrale de Halle en qualité d’organiste titulaire, et se lia avec Georg Philipp Telemann qui se rendait à Leipzig et fit étape à Halle, d’une amitié durable.

Il demeura peu de temps à ce poste qu’il quitta pour s’installer à Hambourg, centre musical le plus important de l’Allemagne du Nord, et qui possédait un opéra renommé, l’opéra am Gänsemarkt sous la direction de Reinhard Keiser – Haendel y fut engagé en tant que claveciniste et y prit contact avec l’opéra italien. Il y donna des cours, rencontra Johann Mattheson, son aîné de quatre ans, qui était déjà un musicien notoire et dont il devint l’ami fidèle – malgré quelques épisodes orageux. Ensemble, ils allèrent à Lübeck entendre et rencontrer le fameux Dietrich Buxtehude, puis revinrent à Hambourg. Mattheson lui ouvrit de nombreuses portes, tous deux échangeaient leurs conseils et Händel put, entre autres, faire représenter ses deux premiers opéras, Almira et Nero. Ce fut aussi à Hambourg que Haendel lia connaissance, grâce à l’entregent de Mattheson, avec des diplomates britanniques. Le séjour à Hambourg fut donc déterminant pour la carrière du musicien, qui serait quelques années plus tard un des principaux promoteurs de l’opéra italien en Angleterre.

En 1706, sur la suggestion du prince Gian Gastone de Médicis, il partit pour l’Italie où il passa trois ans. Ce séjour fut décisif dans l’évolution de son style et de sa carrière ; Florence, Rome, Naples, Venise furent les villes où il parvint à se faire une grande réputation, tant comme instrumentiste (à l’orgue, au clavecin, au violon) que comme compositeur d’œuvres sacrées ou profanes très remarquées (le psaume Dixit Dominus, l’oratorio la Resurrezione, les opéras Rodrigo, Agrippina, des dizaines de cantates italiennes, etc.) Ce voyage fut l’occasion pour lui de côtoyer de nombreux musiciens célèbres : Bernardo Pasquini, Giovanni Bononcini, Arcangelo Corelli, Alessandro et Domenico Scarlatti : avec ce dernier, il participa à une joute musicale à l’orgue et au clavecin : il fut reconnu supérieur à Scarlatti pour le jeu de l’orgue et les deux musiciens firent jeu égal au clavecin. Néanmoins, les deux musiciens conclurent amitié. Haendel resta marqué pendant tout le reste de son existence par ces années de jeunesse qu’il avait passés dans la « patrie » de la musique et par l’influence profonde qu’avaient exercée sur lui les compositeurs majeurs que sont Corelli (dont il se souviendrait dans ses sonates pour violon, ses concertos grossos) et Alessandro Scarlatti, le maître de l’opéra napolitain.

Au début de 1710, il abandonna Venise pour Hanovre où l’on lui avait proposé le poste de maître de chapelle de l’Électeur Georg Ludwig. À peine arrivé, il demanda un congé pour se rendre à Londres : la Grande-Bretagne qui n’avait plus de grand compositeur depuis la mort de l’Anglais Purcell attirait beaucoup de musiciens continentaux formés à la musique italienne. Il y fit jouer plusieurs de ses œuvres qui furent accueillies bienveillamment. Il retourna à son poste à Hanovre, tout en restant en contact avec les nombreuses relations qu’il avait nouées à Londres. Enfin, en 1712, il demanda un nouveau congé temporaire pour retourner à Londres : les circonstances firent qu’il s’y établit définitivement. Les succès remportés auprès du public, de l’aristocratie et de la Cour le conduisirent en effet à rester à Londres au-delà du terme fixé et – le savait-il ? – de manière définitive.

Cette « désertion » aurait pu lui porter préjudice, car, à la mort de la reine Anne en 1714, ce fut précisément son cousin éloigné l’Électeur de Hanovre, héritier de la dynastie Stuart par sa mère, qui devint roi de Grande-Bretagne sous le nom de George Ier. Mais celui-ci ne gardait point rancune à son maître de chapelle et lui conserva son poste et sa pension4.
Haendel, qui ne fonda jamais de famille, fut naturalisé britannique en 1726. Les premières années de son installation en Angleterre virent la composition de nombreuses œuvres, pour l’opéra ou les instruments, en particulier les trois suites de la fameuse Water Music (1717), des concertos, les huit suites pour clavecin (1720). Vers 1717 ou 1718, il s’installa pour deux ans chez un mécène fastueux, le duc de Chandos. Il y composa les Chandos anthems.
Puis il participa à partir de 1719 à la création de la Royal Academy of Music, société dont le but était de monter des opéras à Londres au Haymarket Theater. Il en fut le directeur musical et se rendit sur le continent pour embaucher des chanteurs de talent. Après des débuts triomphants, Haendel affronta la venue d’un rival qu’il avait bien connu en Italie : Giovanni Bononcini5. La concurrence fut vive, Haendel produisant à cette époque de nombreux chefs-d’œuvre (notamment Giulio Cesare, Tamerlano, Rodelinda) et tourna à son avantage avant que les difficultés financières ne s’accumulassent, entraînant la fermeture de l’Academy à la fin de la neuvième saison. En 1727, Haendel composa la musique de couronnement du nouveau roi George II (Coronation anthems).

Il remonta en 1729, presque seul, une seconde académie qui fonctionna jusqu’en 1732, avant de sombrer elle aussi dans les difficultés financières bien qu’il multipliât créations et reprises d’œuvres déjà consacrées. Ce fut en 1730 qu’il retourna à Halle pour y voir une dernière fois sa mère, qui mourut peu de temps après. Ayant appris sa présence non loin de Leipzig, Jean-Sébastien Bach lui fit invitation à venir le voir par l’entremise de son fils aîné, Wilhelm Friedemann qui était alors installé à Halle. Cependant, les deux grands compositeurs ne se connurent jamais. Du début des années 1730 datent les premières réalisations de Haendel dans le domaine de l’oratorio en anglais.
En 1733, il fonda une troisième Academy qui ne dura que trois ans, nonobstant l’énergie dépensée par le compositeur pour multiplier les nouvelles créations qui obtenaient parfois de grands succès. Il fut en effet confronté à la concurrence du Nobility Opera, animé par deux compositeurs, Hasse et Porpora. Difficultés financières, mésententes entre artistes, coteries provoquèrent la fin de cette entreprise de même que celle du Nobility Opera. Le surmenage fut sans doute la cause d’un premier accident de santé (crise d’apoplexie ?) qui le paralysa partiellement et l’atteignit moralement, mais il se rétablit très rapidement après une cure thermale à Aix-la-Chapelle. À cette époque (1737) décéda la reine Caroline, qui l’avait connu enfant à Berlin et qui avait été un soutien fidèle ; ce décès le toucha profondément ; il compose un Funeral Anthem en son hommage.

Haendel était doté d’une énergie farouche et d’une santé indéfectible. Il continua à composer, à exécuter et faire représenter des opéras, des concertos grossos, et il commença à exploiter la veine des oratorios, avec Saül et Israel in Egypt. En intermède de ses oratorios, il exécuta ses concertos pour orgue, forme originale qu’il mit au point. Ses concertos lui valurent un vif succès. Ils sont au nombre de seize, dont les six premiers furent publiés en 1738 sous le titre d’opus 4. L’opus 7, qui en rassemble six autres, fut publié en 1760 après la mort du compositeur. Ce fut en 1741 que Haendel produisit son dernier opéra, Deidamia. Dorénavant il consacra sa production lyrique à l’oratorio et écrivit coup sur coup Messiah (le Messie, un de ses plus grands chefs d’œuvre) en 24 jours et Samson puis se rendit, sur l’invitation du lord lieutenant d’Irlande, à Dublin où il séjourna pendant plusieurs mois, jusqu’en août 1742 et où ses œuvres eurent de très grands succès.
De retour à Londres, il se remit au travail de façon acharnée. Il subit une seconde attaque de paralysie dont il se remit à nouveau. Il continua à composer de nombreux chefs-d’œuvre, dans le domaine de l’oratorio comme dans la musique instrumentale. La Royal Fireworks Music est l’une de ses œuvres les plus connues et les plus populaires, à juste titre. Composée en 1749 pour célébrer le traité de paix mettant fin à la Guerre de succession d’Autriche, cette musique fastueuse est emblématique de l’art de Haendel. Elle se situe dans la tradition de l’école versaillaise de Jean-Baptiste Lully, Delalande, Mouret, Philidor et en constitue comme le couronnement par son caractère grandiose et solennel magnifiquement adapté à l’exécution en plein air. Les dernières œuvres furent, à nouveau, des oratorios, mais la santé du musicien déclinait malgré sa robuste constitution et les cures thermales. Il subit de nouvelles attaques paralysantes et devint aveugle après l’intervention ratée du meilleur spécialiste de l’époque, John Taylor, qui avait déjà opéré sans succès Jean-Sébastien Bach. Il continua malgré tout à s’intéresser à la vie musicale, et mourut le 14 avril 1759, jour du Samedi Saint. Il fut enterré à l’abbaye de Westminster, selon son désir.

 


 

 

 

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