Lucia di Lammermoor – G. Donizetti

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Compositeur Gaetano Donizetti
Librettiste Salvatore Cammarano
Genre Opéra en 3 actes
Création le 10 août 1839, au Théâtre de la Renaissance à Paris
Personnages Enrico Ashton, maître de Lammermoor (baryton) / Lucia Ashton, sa sœur (soprano) / Edgardo, maître de Ravenswood (ténor) / Lord Arturo Bucklaw, époux de Lucia (ténor) / Raimondo Bidebent, chapelain et confident de Lucia (basse) / Alisa, compagne de Lucia (mezzo-soprano) / Normanno, grand veneur d’Enrico (ténor) / Dames et chevaliers, parents des Ashton, habitants de Lammermoor, pages, veneurs, domestiques d’Ashton (chœur)
Argument

Il plane un climat languide et mystérieux sur Lucia di Lammermoor, chef-d’œuvre tragique de Gaetano Donizetti et archétype de l’opéra romantique : le tapis de cors et de timbales des premières mesures semble déjà peindre le cortège de la frêle héroïne vers son tombeau… Dans les brumes moyenâgeuses d’Ecosse, s’élève, pur et désintéressé, l’amour de Lucia et d’Edgardo – un amour à la Roméo et Juliette, trop beau pour être vécu, trop dangereux pour ceux qui l’entourent. D’amoureuse éperdue, Lucia va devenir victime trahie et cygne blessé, puis, dépouillée de sa seule raison d’être, basculer dans une véritable folie meurtrière – moment crucial du drame que les sopranos coloratures redoutent, quand le public, lui, l’attend fébrilement. La « folie de Lucia » est une scène de haute voltige, où la voix, d’abord douce et moelleuse, semble gravir le ciel en d’éblouissantes vocalises, traductions des moindres hallucinations de l’héroïne. Cette scène couronne un chef-d’œuvre délicat entre tous, noces de sang coulées dans un bel canto stratosphérique.

Résumé

Dans l’Ecosse du XVIe siècle, les haines qui consument les clans Ashton et Ravenswood ont pour première victime l’amour passionné d’Edgardo et de Lucia, frère du sinistre Enrico Ashton. Mais rien n’aura raison de leur engagement, jurent Edgardo et Lucia, qui échangent serments et alliance. Enrico parvient toutefois à convaincre Lucia de la trahison de son amant en brandissant de fausses preuves, dans le seul but qu’elle épouse l’homme qu’il lui a choisi, Arturo Bucklaw. Convaincue de la déloyauté de son amant, Lucia s’exécute et signe le contrat. Edgardo est mis devant le fait accompli, et sans comprendre, se défend de toute infidélité, accusant sa maitresse d’avoir bafoué leurs promesses. Lucia épouse Arturo, mais sa raison chavire : au cours de ses noces, elle poignarde sauvagement cet époux qu’elle déteste, et sombrant dans la folie, revit son bonheur passé avant de tomber morte. Edgardo se percera de sa dague et la suivra de peu, ayant appris les dessous de la machination et ses conséquences fatales.

Acte 1

Par pur intérêt personnel, Enrico Ashton veut marier sa sœur Lucia à Arturo Bucklaw. Lucia éprouve un sombre pressentiment et s’en ouvre à sa compagne Elisa : toute sa passion va à Edgardo Ravenswood, qui l’aime en retour, mais reste l’ennemi juré de la famille Ashton – une haine que le chapelain Raimondo ne parvient pas à éteindre. Malgré ces querelles insurmontables, Lucia et Edgardo se retrouvent. Dans un somptueux duo d’amour, ils échangent l’anneau sacré et se jurent une fidélité éternelle, désormais mari et femme devant Dieu.

Acte 2

Edgardo parti pour la France, Ashton parvient à persuader sa sœur Lucia de l’infidélité de son amant. Mensonges, bien sûr. Mais la jeune femme s’effondre. Et elle n’a d’autre choix que de se plier à l’avis du frère, poussée en cela par le chapelain qui ignore tout de ses machinations…

Le contrat de mariage entre Lucia et Arturo est à peine signé qu’Edgardo est déjà de retour. Il est évidemment innocent, et par la force des choses, persuadé que c’est Lucia qui l’a trahi en signant ce contrat ! Edgardo maudit publiquement sa maitresse, qui vacille, sentant sa raison lui échapper. Un sextuor traduit les sentiments de chacun face à l’angoisse générale.

Acte 3

De vieilles rancœurs viennent une fois de plus nourrir le discours belliqueux d’Edgardo et Ashton, qui jurent d’en venir au sang. Pour autant, rien n’y fait : conformément au vœu du frère, Lucia épouse Arturo. Mais les noces virent soudain au tragique : prise de démence, Lucia poignarde son époux ; elle apparait tachée de sang, et, comme absente, s’imagine mariée à Edgardo. Au terme d’une scène traduisant sa folie complète, Lucia s’écroule. Morte.

Sur la tombe de ses aïeuls, Edgardo se recueille, dans un mélange de désespoir et d’amertume vis-à-vis de Lucia ; il ignore évidemment le drame qui vient de s’écouler au Château, lequel brille encore des feux de la noce. Lorsqu’il apprend le geste fatal de sa maitresse, Edgardo se poignarde lui-même, sûr de la rejoindre au ciel en rendant son dernier souffle

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Gaetano Donizetti


Fils d’un employé, il se voua à la carrière musicale malgré son père qui le destinait au barreau. Donizetti étudia sous la direction de Simon Mayr à Bergame puis sous celle du père Mattei, contre-pointiste, à Bologne, se limitant, à ses débuts à des compositions religieuses dans un style strict.

De retour dans sa ville natale, en 1814, où il occupa un poste à l’église de Santa Maria Maggiore, il ne put toutefois résister longtemps à l’attrait de la scène éprouvé par tous les compositeurs italiens et, cinq ans plus tard, il fit représenter son premier opéra, Enrico di Borgogna, à Venise.

Il obtint un succès d’estime, tandis que plusieurs parmi les 19 autres opéras écrits de 1818 à 1828 L’Ajo nell’ imbarazzo, Elvira, Alfredo Le Grande, Olivo e Pasquale. Alahor in Granada, Chiara e Serafino, (entre autres), obtinrent un plus grand succès.

Il obtint son premier vrai « triomphe » en 1828 à Naples avec Esule di Roma.

Aidé par une créativité et une force de travail peu communes, il enchaîna alors les succès, de Naples à Gênes. Il fit représenter à Milan en 1831 Anna Bolena.

En 1834, Donizetti fut nommé maître de chapelle et professeur de composition au conservatoire de Naples, puis, en 1836, maître de contrepoint au même conservatoire.

Il vint en 1835 à Paris où il donna Marino Faliero ; il composa la même année à Naples, en six semaines, la Lucia di Lammermoor, son chef-d’œuvre, qui fit bientôt le tour du monde.

 


 

 

 

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